Renmaru.

Cet idiot d'humain qui était la réfraction de Setsuna. J'ai toujours pas compris ce qui liait ces deux-là, mais en tout cas il y avait le maître et l'élève. Renmaru ayant fait des siennes, j'ai pu négocier assez facilement pour pouvoir le garder sous mon autorité.

C'est un idiot, certes. Mais ce n'est pas grave. Tant qu'il est là, je peux m'amuser. Son pouvoir ne m'a été que très peu révélé au cours de notre entrevue. Cet élémentaire de terre -un golem-, qui avait été balayé par mon cero mais qui avait pu réapparaître ensuite, m'intrigue. Cependant, je ne peux pas lui dévoiler toutes mes capacités, sous peine qu'il en fasse une analyse claire et concise à ses amis du monde désertique. Pourquoi pas le former ? Il est jeune fougueux, provocateur. On l'a tous été. Je ne peux pas lui en vouloir quand je faisais les mêmes conneries et que je me sentais puissant.

Où est retenu Renmaru ? L'information est classée confidentielle. Si ça se trouve, il est en liberté. Dans tous les cas, ce jour-là, je le retrouvais près de la zone industrielle, d'où nous pourrions nous amuser avec une place conséquente.

Sabre en main, je regardais le jeune homme.

" On est pas là pour tricoter. Tu es du côté de Setsuna, et donc dans le camp du Hueco Mundo. Et tu pourrais être un atout non négligeable pour ton camp. Mais on ne peut pas toujours se cacher derrière ses pouvoirs et parfois, le combat reprend ses droits, le vrai combat, le pur, à l'épée, yeux dans les yeux. Nous allons donc jouer à un jeu. Combien de temps penses-tu tenir face à moi dans un combat singulier à l'arme ? "

Je ne sous-entend pas là qu'il est de faible condition physique, quoi qu'excessivement frêle, mais je m'interroge sur ses capacités à réagir face à un être plus rapide que lui, et qui chercherait donc le corps-à-corps. C'est une formation que je donne à ce jeune con. Quand Setsuna le récupérera, elle devra s'en méfier. Si ils sont toujours alliés, alors ce sera au Shinigami de prendre garde. Les intrigues méritent qu'on y ajoute du piquant, et voilà un moyen plutôt bien trouvé. Je suis du côté du vainqueur. J'ai une carte membre Shinigami, une autre Arrancar. Quoiqu'il arrive, je me fais pas baiser.
Les bienfaits de la liberté !

Je ne suis pas un as du combat à l'arme, je me débrouille mieux à mains nues. Je ne vais pas lui enseigner des techniques au sabre. Rien de toute la fantaisie qui entoure nos dons. Je vais me cantonner à quelque chose de bien plus concret, réaliste. L'arme dans la main, je disparais sans bruit pour tenter une estocade sur Renmaru. Puis à nouveau, cette fois-ci pour tenter de le toucher autre part. Et ainsi de suite, sans prêter garde à mes éventuels réussites ou échecs. Shunpô, attaque, Shunpô, attaque. Les chocs entre les lames se font de plus en plus durs, l'intensité monte d'un cran et si nous n'avions pas des sabres de qualités, ils seraient déjà détruit.

" Alors Renmaru, déjà fatigué ?! Je dois te rendre à Setsuna en bon état. Dis moi, tu veux pas que je te relâche et que tu retrouves ta famille? "

Restant sagement derrière mon Golem de terre, je ne lâchais pas Nier du regard. Ça faisait déjà quelques minutes que Sestsuna s’était fait la malle dans un Gargantua. Irrité, l’envie « d’emmerder mon monde » s’évaporait peu à peu, les conséquences de mon troll se faisait sentir. Me retrouver face à ce gars et sans avoir la moindre idée de ce qu’il comptait me faire, de ce qu’il avait vaguement entendu, il n’était pas censé me faire du mal. C’était ce qu’il avait dit… Juste des paroles donc…
Enfin, il fallait d’abord voir ce que l’autre gars valait vraiment en combat, il se pouvait que je sois plus puissant que lui ou alors… bien plus faible. J’espère sincèrement être face à un gars faisant partie de la première catégorie, voir du même niveau. Je n’ai aucune envie de me faire rétamer, juste parce que j’ai taquiné Setsuna à un moment important. Réduisant à néant ses plans ! J’en suis toujours fier d’ailleurs.
Elle a surement raison au final, j’agis comme un gamin qui s’amuse au dépend des autres. Mais j’estime être dans ma légitimité pour ses crasses passées.

Mais bref, autant me concentrer sur le bonhomme face à moi qui ne me veux pas que du bien. Il avait déjà son sabre en main, prêt à me tailler. Toutefois, avant de commencer toute bagarre, j’préférais quand même mettre certains points au clair, ce n’était pas pour esquiver la petite baston, mais plus pour qu’il ne se trompe pas à mon sujet, j’avais horreur qu’on pense que je sois du côté des Hollows.

« Je suis du côté des humains, j’ai juste croisé la route de la bondasse et lui doit la vie, ... et à y réfléchir j’ai peut-être aussi subit le syndrome de Stockholm. » J’avais plus parlé pour moi que pour Nier vers là fin, réfléchissant à cette possibilité. Je n’étais certes pas vraiment prisonnier, mais je n’y étais pas du tout aller de mon plein grès, trouvant juste un point positif à cette mésaventure. Enfin quoi qu’il en soit je ne pouvais modifier le passé au gré de mes envies. Autant donc laisser, ce passage de côté.

Il voulait donc un combat uniquement au sabre, c’était mauvais pour moi, j’avais des notions, des notions solides certes, mes entraînements ne servaient pas à rien, mais c’était uniquement des entraînements, je n’ai jamais été dans un vrai combat. Et le massacre débuta, à chaque coups que je me prenais, mon envie de sortir l’un de mes élémentaires enflait, ma fierté souffrait aussi, mais bon. Je n’étais pas très pointilleux sur ma fierté. Couverts de bleus, de coupure en tout genre, je commençais enfin à être assez vif malgré la fatigue et la douleur pour parer les coups au dernier moment. Je ne prévoyais pas ses mouvements, mais je m’y attendais plus ou moins, restant sur mes gardes et regardant autour de moi. Il se stoppa enfin, je ne lui avait porté aucun coup bien trop occupé à me protéger. Reprenant mon souffle, mains sur les genoux, j’espérais que mes vêtements ne soient pas trop amochés.

Oh… FU ! Ma famille, je l’avais presque complètement oublié. Ça faisait bien deux ans que je n’en avais pas croisé un seul membre. Et il fallait que j’aille les voir, pour mettre au moins ma grand-mère ou mon père au courant de mon plan stupide. « En y réfléchissant, j’aurai bien voulu ouais, ils doivent se demander ce que j’ai pu devenir, et je me contrefiche de Setsuna. » Me redressant, je le regardais dans les yeux, attendant sa réaction.