Vous-même

Prénom :
Age :
Sexe : M
Personnage de Bleach Favoris : Komamura est cool.
Expérience RP : Assez bonne.
Présence :
Un avis sur Bleach Shinigami Age : Merci.
Comment vous avez connu ce Forum : L'ex-fow.
Remarque Particulière ? : Merci bis.
Code Règlement :

Votre Personnage

Nom : Cassidy Prénom : Drake Age : Quelques millénaires Sexe : M Race : Arrancar de base Vasto Lord Rang / Grade désiré : Primera, The Boredom Origine de votre avatar : Drake Cassidy, de arrancarfigther, sur deviantart

Description Physique

Dans les grands couloirs de Las Noches, le Primera avance. D'un pas fluide et souple, il glisse sur les dalles qui lui volent sa silhouette. Son allure banale ne le fait pas remarquer, alors que mains aux poches, l'Arrancar traverse la forteresse. Son corps peu droit, lâche, transmet son laxisme et son ennui ; tandis que ses ongles effilés et sa coupe punk, tous deux violets, son manque de classe. Avoisinant les deux mètres — deux mètres dix, un mètre quatre-vingt dix ? il ne le sait pas lui-même — plutôt sveltes, son poids est proportionnel à sa taille et à sa race : Drake a un bout de masque sur la mâchoire inférieure, qui rappelle une gueule de serpent avec ces deux crocs. Or, contrairement à la plupart de ses congénères arrancars, Drake a gardé son oeil particulier de hollow : l'iris jaune à la pupille fendue sur une sclérotique noire
Plutôt vêtu sobrement, de blanc et de rayures noires, ses vêtements sont amples. Petit veston sans manches ouvert sur son torse nu, son col et le bord des coupes possèdent une fourrure violette. Son pantalon, à l'instar des bas de kimono, frémis à chacun de ses pas. Drake chausse en noir.
Le zanpakutô du Primera pend misérablement au bout d'une ficelle, à sa ceinture. Son fourreau laqué est abimé, son tsuba violet (encore), et jamais que vous ne verrez l'Arrancar porter sa main à son arme. D'ailleurs, parfois il oublie de le traîner avec lui.

Description Psychologique

The Boredom. L'Ennui. Drake a passé de longues décennies de sa vie à voyager pour trouver un adversaire de sa trempe, pour l'affronter. Si bien qu'il a finit par abandonner le goût du sang (cf : histoire). Ce renie a amené à ne plus toucher à son zanpakutô, et cela doit faire bien des siècles qu'il n'a pas tiré son pouvoir de son sommeil, laissant sa lame s'émousser. Aussi, lorsqu'il vous abordera, ce sera souvent sans grande menace — qu'un léger mécontentement à votre égard, au mieux. On pourrait le croire pacifique, tant il ne s'intéresse plus aux batailles qui peuvent parfois faire rage.

Toutefois, attention.
À trop tenter le démon, et il finira par poindre. Car Drake n'a, tout compte fait, pas totalement délaissé l'espoir d'un jour avoir un adversaire à sa taille, pouvant parfois accorder des chances à ceux qui oseraient le défier. De son air hautain, il leur fera signe du nombre d'essais que les prétendants auraient pour le blesser. Généralement cinq, pour les doigts d'une même main, qu'il baisserait au fur et à mesure des échecs. Cependant, si l'adversaire touchait l'exploit d'arracher qu'une seule et unique goutte de sang à l'Arrancar, Drake se laisserait alors submergé par sa passion de vaincre et se donnerait corps et âme pour éliminer cet heureux élu. Ou se faire tuer, dans le meilleur des mondes.
Pourtant, il se désintéresse souvent du petit jeu en cours, voyant que la mascarade a assez duré. Il reculera alors et montrera son dos, grand manque de respect pour la plupart des combattants. Si l'ennemi persiste, il l'atomisera improprement.
Mais bon, faut-il encore se mériter le privilège de seulement éveiller la curiosité de Drake Cassidy.

Est-il utile de préciser que le Primera ignore les faibles ? Les faibles n'existent pas dans sa tête, et Drake ne les tue pas — sauf s'ils sont sur sa trajectoire de tir.
Après tout, peut-être deviendront-ils assez puissants pour un jour l'amuser ?

Dernier point, amusant : Drake Cassidy n'est pas reconnu pour son intelligence, ce qui ne l'empêche pas de vous sortir des phrases sensées et justes, l'expérience de sa très longue existence aidant. Il peut néanmoins lui arriver d'inventer de nouveaux mots ou de confondre des termes. Ainsi, souvent il dira à celui qui l'observe, caché : « Cesses de te dissimoufler » savant mélange entre camoufler et dissimuler...

Histoire

J'ai faim. Terriblement faim. Ça me lacère de l'intérieur : ça me ronge, me gruge. C'est comme si toute mon âme est aspirée par ce gouffre insatiable, qu'elle se consume. J'aurais beau me déchirer l'abdomen, me l'ouvrir pour attraper cette petite bête qui me fait souffrir, qu'elle ne cesserait pas. Elle est bien planquée. Pas juste dans mon ventre mais également dans ma tête. C'est ma conscience. J'ai faim. Mon mot d'ordre, mon maître. Ne pas avoir faim, c'est ne pas vivre.
Alors je me nourris. Je ne mourrai pas, et je cesserai d'avoir faim.


Le Vasto Lord est au haut de sa dune de sable, sa longue queue épineuse balayant l'air calmement. Son reaitsu apaisé, le monstre semble inoffensif au premiers abords, alors que de son air contemplatif, il observe cette mère naturelle qui l'a, aussi loin qu'il puisse se souvenir, accueillie à bras « lun-erts »¹ dans ce monde désertique et fade. Sa gueule patibulaire absorbe l'air chargé de reiryoku, tandis que ses naseaux recrachent violemment des strates de fumée violacée. Un vent se lève dans le désert, comme pour chasser cette odeur de sang des cadavres qui, pêle-mêle, s'entassent indéfiniment, à perte de vue, à la base du monticule ensablé du Vasto Lord. Des cadavres de congénères adjuchas ou gillians, voir simples hollows, tentant de fuir la faim du monstre gris et violet. En vain.
Le Vasto Lord baisse la tête doucement et la penche légèrement sur un côté, impassible face à son carnage. Le sable maculé de plasma multicolore absorbe difficilement, et soudainement, l'image d'une mer rouge pointe dans le décor du Hueco Mondo. La vie mourante s'entasse, ci et là, dans ce coin de monde perdu. Les corps gisants fondent et se désagrègent ; pourtant, la vie continue de battre... En le coeur du Vasto Lord, qui s'imprègne de ces humanités — vraiment ? — multiples en les aspirant. Tout en traversant le champ de bataille, il écrase, broie et éclate les têtes, jambes et torses de son tapis funeste, une longue spirale de reiryoku qui s'engouffre dans sa bouche béante le suivant.

Un râle interrompt son repas. Le Vasto Lord se glace dans l'espace, l'oeil hagard. Une vie, vraiment ? Une vie encore chaude, plus juteuse que ces morceaux de viande desséchée ? Impossible, le monstre violacé s'élance tout de même, les sens en alerte. Il a les crocs. Son estomac s'étire et se contracte. Ses muscles saillent : son enjambée est impressionnante. Il ne touche presque plus sol, tant il bondit, emporté par cette énigme. Il veut découvrir, il veut déguster. Il veut comprendre !
Son reaitsu se dissipe dans l'air, dans une fragmentation impressionnante, alors qu'il atterrit là où le râle fut émis. La bête creuse dans cet amoncellement de cadavres comme s'il creusait dans la terre. Les boyaux virevoltent, l'enguirlandent, dessinent dans l'espace de morbides squelettes. Mais le Vasto Lord n'en a cure. Sa frénésie ne s'estompe pas, il cherche et cherche encore.
Puis trouve.

Caché entre deux corps, une créature suffoque. La surprise frappe le Vasto Lord, qui ne comprend pas. Il recule, étonné. Il n'a pas peur. Mais il n'a plus faim. La créature se dégage, tousse et remonte. La créature est humaine, sans l'être vraiment. La créature a le sabre du shinigami — sabre que le Vasto Lord a su briser plus d'une fois — sans être dieu de la mort elle-même. La créature est petite, sans défense, mais armée. La créature est un Arrancar, sans que le Vasto Lord ou la créature ne sachent ce que c'est.
D'une main tremblante d'excitation, le Vasto Lord en oublie son principal objectif et communique avec elle, d'un dialecte aujourd'hui oublié. Elle le comprend. La créature le comprend. Le Vasto Lord en est heureux. Alors ils discutent toute la nuit, tout le jour du lendemain et toutes les semaines suivantes. Le monstre gris et violet lui donne même le reste de son repas, tant il est content de l'avoir rencontrée. La créature, elle, reste méfiante, car connaît le pouvoir impressionnant de la forme ultime du hollow. Elle garde toujours un poignet sur son arme, prête à dégainer en cas de besoin ; mais reste cependant de bonne foi et converse longuement.

Puis le Vasto Lord se fatigue, et la faim reprend le dessus. Obligé, un peu attristé de devoir manger ce nouvel être, il s'élance sur lui, la queue et les griffes tendues. Mais la créature ne se laisse pas faire, dégainant aussitôt et l'enchaînant de passes d'arme impressionnantes. Pourtant, la créature reste faible et le Vasto Lord, au top de la chaîne alimentaire du monde nocturne, n'est pas dominé et réplique, à la façon bien de chez lui, pour récupérer l'avantage du combat. Il finit par avoir l'initiative et pousse la créature dans ses derniers retranchements. Celle-ci dégaine alors son réel pouvoir.
Le Vasto Lord est tétanisé. La soudaine puissance écrasante de son opposant est phénoménale. Nettement supérieure à la sienne. Ce n'est plus une question de faim qui anime les dernières forces du Vasto Lord, mais d'instinct de survie profond. Pourtant, malgré toute sa rage, toute sa puissance, il ne parvient pas à blesser profondément l'adversaire. Il perd d'abord un bras, puis le second ; une première jambe, puis l'autre. La créature le domine complètement, un pied sous la gorge, une griffe sous l'oeil. Elle est sur le point de l'achever... Le Vasto Lord n'en est pas triste — car qu'est-ce qu'est la tristesse ? —, ni même déçu. Dans la mort, il n'aura plus faim. S'il pouvait décrire ce sentiment, il dirait que, d'une sérénité abyssale, il s'embrase.

Mais le créature ne le tue pas, et le Vasto Lord se renfrogne.
La créature disparaît, tandis que le Vasto Lord se remet de ses blessures.
Puis le Vasto Lord devient une créature...

Le goût du sang remplace celui de la viande. Je n'ai plus faim, mais ressens toujours un vide impressionnant en mon sein. Ce vide, je le comble de puissance, que j'acquières encore et encore. Je cherche toujours plus fort, toujours plus grand. J'enchaîne les combats, c'est une frénésie. De mon zampakutô pleut la mort. Je succombe à la colère, l'orgueil, l'envi. Je ne me fatigue pas. Je suis fort. Je suis fort. Je suis fort. Impossible de me surpasser. Je suis...
Mort.

Le Vasto Lord est devenu Drake Cassidy. Il a parcouru nombre de lieux sans trouver bons partis à sa nouvelle puissance. Peu à peu, le goût du combat, du sang, s'est terni, jusqu'à devenir un fardeau. Le fardeau du Puissant. Alors il arrête sa recherche et se couche, dans le grand désert, laissant son corps s'enfoncer au fils des décennies qu'il passe là, sans grands changements, car le désert est immuable. Il dort durant cent ans, devient à son tour une bute de sable. Une dune parmi les autres.
Nombre de hollows et arrancar passeront sur sa dune, sur lui, sans qu'ils ne le ressentent, sans qu'il ne se réveille. Puis, une belle nuit, une petite voix le tirera de sa torpeur.
Cassidy la reconnaîtra.
Alors il décidera d'accepter de revenir à cette dure réalité.

Malgré son sommeil profond, l'Arrancar n'a qu'à ouvrir les yeux pour immerger. La dune tremble, puis s'ouvre, comme un gouffre, et à l'instar des merveilles enfouies, il se dresse tel un pilier d'une ancienne civilisation. Pourtant, le monde qu'il a quitté lui reparaît aussi fade et désertique qu'autrefois, sans intérêts, encore ennuyant. Triste — c'était donc ça, la tristesse ? — il se tourne vers la petite voix. Ses yeux s'écarquillent. C'est elle, la créature.
Mais Drake ne ressent plus la même surprise, le même intérêt face à elle. Sa lassitude est immense, il ne pense plus à la vaincre, car il sait qu'il va la vaincre. Elle-même n'est plus aussi méfiante, car l'Arrancar ne dégage plus autant d'agressivité qu'autrefois, ni autant d'avidité. Alors les deux se toisent un moment, s'analysent, puis s'installent sur la dune et discutent, comme autrefois. Les semaines passent, puis les mois. Un an de complicité plus tard, ils décident de se séparer. La créature à un nouveau but, celui de rassembler des êtres comme lui et Drake, et Drake à un nouvel objectif, reprendre sa recherche de puissance, encore, car son « ami » lui a appris l'existence d'une élite, au sein du Hueco Mondo.

Le voyage est long, d'un extrême à un autre. Drake avance sans relâche, peu motivé mais téméraire. Combattre à nouveau, s'échauffer les sangs, mordre, souffrir, grogner... Il y a si longtemps... Si seulement il pouvait tomber sur quelqu'un apte à le blesser, il pourrait enfin mourir en paix. Car Drake Cassidy est une épave vide, qui sillonne le désert, sur le pilote automatique. Il s'enfonce lentement dans la nuit, guidé par sa mère Lune, et brave les tempêtes de sable et les opposants sur son chemin. En fait, il ne combat plus, il ne fait que passer. Ceux que l'Arrancar écrase, dans sa marche, sont tombés car faibles. Il n'y fait pas attention.
Puis, au terme de son voyage interminable, il l'aperçoit... Las Noches. La forteresse blanche dressée comme une oasis. Son chemin s'achève ici.

Oasis asséchée. Sans vie. Nulle élite ici, que chimères. Épuisé, fatigué et surtout vidé, le carburant de son périple, son désir de trouver, s'est dissipé. Drake ne peut plus migrer, il doit se poser. Il doit maintenant s'enfoncer, pour dormir longtemps et encore longtemps, avant que la créature ne revienne et le réveille à nouveau. Or, lorsque cette nouvelle fois arrivera, il le démembrera, puis se recouchera, rejoignant le monde plus vide que des songes sans ennuis.
Pourtant, alors qu'il visite, une salle respire d'une souffle unique. Un Roi, trônant, accueille l'Arrancar d'un regard dominant. Drake n'a même pas besoin de goûter qu'il sait la viande épicée. Alors il courbe l'échine, s'agenouille et prononce ses voeux de fidélités. Puis le Roi le relève et le baise², avant de lui présenter ses quartiers. Il le couvre de promesses, de beaux discours. Mais Drake n'a cure de la plupart d'entre eux. Il ne retient que la première. Celle d'une Espada puissante et rayonnante.

Drake sourit, faiblement. Peut-être y arrivera-t-il ?

Je suis un principe d'évolution. De la faim préhistorique, je suis devenu le combattant désireux de pouvoir, pour m'échouer et dériver sur une mer d'ennui et de lassitude. Je suis³ un roi, et le sert au mieux de mes envies. Je ne le tuerai que lorsque je trouverai plus fort que lui. Pas avant. Sinon je m'égarerai.
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¹ : jeu de mots entre lunaire et ouvert. Pour ceux qui n'ont pas compris, on parle de la lune qui accueille Drake.
² : baiser dans le sens d'embrasser, et non faire l'amour. Comme un Roi baise son Espada, c'est logique.
³ : je suis du verbe suivre.